L'installation de Zadkine rue d'Assas en 1928

Le plancher de son atelier de la rue Rousselet manquant de s’écrouler sous le poids de ses sculptures, Zadkine se met en quête d’un nouvel atelier. « Je suis comme transplanté et ne sais pas encore si c’est vrai ! Viens voir ma folie d’Assas et tu comprendras que la vie d’un homme peut être changée à cause d’un pigeonnier, à cause d’un arbre » écrivait Zadkine à son ami André De Ridder après son arrivée, rue d’Assas. « Je ne pourrais jamais vivre à un deuxième ou troisième étage, confiait-il à son épouse Valentine, il faut que la semelle de mes chaussures racle la terre ».

Après avoir découvert ce « jardin et pavillon pour vivre et un grand atelier pour travailler », il réussit à grand peine à réunir l’argent nécessaire à sa location. Il y transporte, en une semaine, toutes ses sculptures sur une voiture à bras, aidé par son marchand de charbon. Le grand atelier est aussitôt rempli de ses bois et de ses pierres. « Il y avait là encore pour travailler un petit atelier attenant et une sorte de verrière qui devinrent mes ateliers de travail. Aujourd’hui ce sont toujours les mêmes. Le grand atelier était très clair. Mes grands bois y faisaient bonne impression. » rapportait-il en 1967 dans son livre de souvenirs.

Voir aussi Les premiers ateliers de Zadkine à Paris