L'oeuvre illustré

Très lié au milieu littéraire parisien et lui-même poète, Zadkine a consacré près de la moitié de son œuvre gravé à illustrer des livres et des revues de poésie. En 1914, il illustre de six bois gravés les poèmes de Vera Inber, Le vin triste, publiés à Paris, en langue russe. En 1919, deux gravures sur bois sont reproduites dans la revue Les soirées de Paris à laquelle collabore son ami Jean Cassou.

Mais c’est surtout dans les années 60 qu’il développera cette activité. L’édition de l’album Les Travaux d’Hercule réunit 28 de ses lithographies pour illustrer le texte d’Euripide, réalisées d’après les dessins créés lors de son exil à New York en 1943. Un an plus tard, il participe avec six grands artistes contemporains à l’illustration de l’Apocalypse de Saint Jean, en y contribuant avec trois eaux-fortes créées en 1930 pour un projet non abouti. Il s’attache également à illustrer les poèmes de ses amis, Pierre Albert-Birot, Claude Aveline, Robert Ganzo… En 1967, il grave dix eaux-fortes pour 7 Calligrammes d’Apollinaire.