RETOUR SUR // STONE PERFORMANCE // AKIO SUZUKI & HIROMI MIYAKITA

Stone Performance" Akio Suzuki & Hiromi Miyakita
Une performance musicale et sonore créée pour le musée Zadkine
Proposée et dirigée par Akio Suzuki la performance s'est tenue le 20 janvier 2018 dans le cadre de l'exposition Etre pierre

Nous vous proposons d'en découvrir un extrait à travers la captation filmée par Jean-Luc Léon - Album Production

 

                                                                                                                               Cliquer sur l'image ou ici pour découvrir la vidéo


Une Performance exécutée par Akio Suzuki , artiste sonore ,  présent dans l’exposition « Être pierre » avec  l’œuvre « Otodate » et Hiromi Miyakita, danseuse. La performance sonore et dansée  s’articule en trois temps orchestrés à partir des instruments de pierre créés par Akio Suzuki. 

Stone flute / Flûte en pierre 
La flûte de pierre dont joue Akio Suzuki  - composée  d’une pierre avec des trous - s’inspire de  celle autrefois utilisée dans les rituels antiques

Two pebbles / Deux cailloux 
Une performance pour « saisir l'espace » qu'Akio Suzuki a initiée et poursuit depuis les années 60 dans le cadre de sa série d’événements autodidactes « A la recherche de points d’écho »

Nu-tu
Une danse rythmique unique imaginée et  exécutée  par Hiromi Miyakita, deux cailloux dans  chaque main, en écho à la danse traditionnelle  « Yuchikadi »  originaire d’Okinawa au Japon qui s’opère avec quatre bambous fendus.  L’artiste a nommé cette danse « nu – tu » (intérieur et extérieur) ", du nom de la plage où elle a trouvé les pierres.

Deux performances par Akio Suzuki :

https://www.youtube.com/watch?v=XKK5IEhko3g
https://www.youtube.com/watch?v=GGrMx5k4dO8

En savoir plus sur Akio Suzuki

Pionnier de l’art du son, dont l’éventail des activités et la forme des travaux dépassent largement les limites usuelles de cet art, Akio Suzuki se distingue notamment par sa quête aigüe du son et de l’espace.

Le périple de Suzuki en tant qu’artiste a commencé en 1963 avec une performance à la gare de Nagoya, au cours de laquelle il jette un seau rempli de déchets dans une cage d’escalier : «  Du jet d’un objet dans une cage d’escalier bien équilibrée, pourrait résulter un rythme agréable »-  sujet de son expérience « le désir d’écouter » qui l’aiguillera dès lors en permanence.

Pendant les années 60, l’esprit d’espièglerie de Suzuki le conduit à entreprendre une série d’événements autodidactes (Self-Study Events ), au cours desquels il explore les processus de «lancer» et « suivre », prenant le monde naturel comme collaborateur.

L’expérience acquise lors de ces évènements le conduit à inventer un instrument à échos dans les années 70, qu’il nomma Analapos. La structure de l’instrument ressemble à deux miroirs se faisant face l’un à l’autre et se réfléchissant à l’infini.
En 1988, Suzuki construit le « Hinatabokko no kukan » (Espace dans le soleil) en 1988, extension des principes  sous-jacent à « Analapos ». Cet espace consiste en deux grands murs parallèles, entre lesquels l’artiste peut s’asseoir toute la journée afin de purifier son ouïe en écoutant les sons réfléchis par la nature -  conduisant l’artiste à découvrir une nouvelle méthode d’écoute. Suzuki, lui-même, explique que « le son qui a été emprisonné conceptuellement dans divers espaces, est libéré et peut parcourir le monde. »

A partir de la fin des années 70 et pendant les années 80, Suzuki a aussi développé une forme de performance qu’il appelle Conceptual Soundwork. En appliquant des règles simples, austères et qu’il s’est lui-même imposées, il utilise des objets à portée de main dans un mode de « jeu intellectuel ». Alors que ces évènements expriment, d’une part, une critique de la performance improvisée et dénuée de sens, dans le même temps, Suzuki est conscient de façon constante, du processus d’écoute du public et essaie de créer des liens contemporains avec le site de la performance. C’est à peu près à cette époque que Suzuki a commencé à aller régulièrement aux Etats-Unis et en Europe et ses performances lors de festivals de musique importants tels que le Festival d’Automne (Paris, 1978) ou Documenta 8 (Kassel, 1987), ont été accueillies avec enthousiasme.

Alors que l’art du son connait une période de prospérité dans les années 90, Suzuki a  l’occasion de créer plusieurs installations, en particulier à Berlin. Les plus remarquables ont été ses installations sans sons telles que Otodate (Cérémonie du son en plein air, 1996) à Berlin, Paris et Strasbourg, Hana (Fleur, 1997) à la Stadtgalarie de Sarrebruck et Pyramid (1999) qui a nécessité que des gens déterrent des sons. Ces pièces sans sons n’avaient pas été conçues pour critiquer les anciennes théories perceptuelles de la musique, mais plutôt pour remettre en question la véritable situation de la musique. A travers leurs rencontres avec ces travaux, les expériences passées et souvenirs des spectateurs muaient en nouvelles expériences. Processus fondamental à l’action d’ « écouter ».

Dans les années 2000, les idées  tirées de l’installation Turbridge (1999-2000) à la galerie Daad de Berlin, ouvrent de nouvelles voies de développement à son travail. En enregistrant et en créant des sources sonores lui-même, ainsi qu’en utilisant l’amplification électrique avec des unités périphériques de sortie qu’il a conçues, Suzuki a réussi à reformer des sons et à expérimenter l’écoute des « facteurs du lieu ». Ces expériences ont été suivies par le dessinateur de sons Möwe (Mouette, 2002) pour la station de radio berlinoise SFB et le Nagekake & Tadori (Lancer et suivre, 2002) qui incluait quelques suggestions pour la construction du lieu. Les visiteurs de cette dernière ont pu faire l’expérience d’un lieu créé par l’artiste en tant qu’ « espace et axe temporel complétement différents ».

Afin de conduire simultanément ces expériences, Suzuki commence les séries « Mogari » à la galerie Brunei de l’Ecole des études orientales et africaines à Londres. Ces séries se concentrent sur les performances incroyablement puissantes des iwabue – d’anciennes flutes de pierre sculptées naturellement qui ont été transmises dans la famille de Suzuki. En utilisant ces instruments antiques, Suzuki sculpte le temps et l’espace, et recherche sa propre conclusion à travers leur musique.

Sources : site internet de l'artiste :

www.akiosuzuki.com

Informations pratiques 

SAMEDI 20 JANVIER 2018
A 18h au musée Zadkine - 100 bis rue d'Assas 75006 Paris - Tél. 01 55 42 77 20
Entrée gratuite sans réservation - dans la limite des places disponibles.

 

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