La question de la matière

La question de la matière et de son élaboration est au coeur des réflexions qui ont présidé à la conception de cette nouvelle présentation et à la sélection des oeuvres qu’elle met en scène. Avant de devenir espace conservatoire, le musée fut d’abord lieu de création autrement dit de travail de la matière. Cette réalité historique demeure très présente à travers celle architecturale des bâtiments. Les espaces dans lesquels la présentation des oeuvres s’inscrit aujourd’hui, disent qu’ils furent autrefois ateliers. Cette réalité fondatrice de l’identité d’atelier-musée, s’imposait comme un élément central à prendre en compte - pour une mise en cohérence pleinement pertinente des oeuvres et du lieu – dans le travail sur leur présentation. Dans les espaces intérieurs, seuls bois, pierres, terres et plâtres sont convoqués. Ils sont les seuls matériaux que Zadkine ait jamais travaillés dans ses ateliers. Les bronzes qui procèdent d’une autre histoire, ne renvoient pas à l’univers de l’atelier mais à celui de la fonderie, du multiple, des marchands, des collectionneurs, sont regroupés dans le jardin autour de la question du monument.