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ZADKINE ET L’EXIL AUX ÉTATS-UNIS DE 1941 À 1945
Durant la Seconde guerre mondiale, Zadkine se voit contraint de quitter la France en raison de ses origines juives. Il embarque le 20 juin 1941, à Lisbonne, à bord du dernier bateau en partance pour les États-Unis et laisse derrière lui Valentine Prax, son épouse qui reste en France pendant toute la durée du conflit. L’exil du sculpteur durera jusqu’en août 1945. À New York, Zadkine s’installe à Greenwich Village où il loue un atelier, dans lequel il doit recommencer à vivre et travailler. Profondément meurtri, se sentant prisonnier d’une ville qui lui reste étrangère, Zadkine fait face durant cette période à ce qu’il vit comme un tarissement de son imagination. À son retour en France, il estimera avoir peu produit et des œuvres de peu d’intérêt. Une cinquantaine de sculptures voit pourtant le jour, dans son atelier de Charles Street à New York, comme l’emblématique Prisonnière, visible au centre de la photographie de son atelier, ou comme l’Arlequin hurlant, allégorie de l’artiste en exil dévoré par l’angoisse et le remord. La puissante série des Travaux d’Hercule, dont les dessins sont réalisés à New York au cours de l’hiver 1943-1944, dénonce également la fureur du conflit qui se déroule en Europe.