Les années 1920 : du cubisme à l’art déco

Les années 1920 : du cubisme à l’art déco

Les années 1920-1930 sont décisives pour la carrière de Zadkine. De 1920, année où il organise sa première exposition personnelle dans son atelier de la rue Rousselet, jusqu’à 1933, date de sa première rétrospective organisée au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Zadkine obtient progressivement la reconnaissance de critiques et de collectionneurs importants.
Au début des années 1920, influencé par le cubisme, il réalise des sculptures dont les formes géométriques tendent vers l’abstraction, comme Sculpture ou Formes féminines, L’Accordéoniste et La Belle Servante. Il s’écarte cependant rapidement de ce courant, qu’il juge trop austère et qui lui semble brider son propre tempérament artistique, plus lyrique et plus expressif.
En parallèle, il s’intéresse aux liens qui unissent la sculpture à l’architecture. Il reçoit plusieurs commandes de reliefs, dont les deux Natures mortes et Femme et chien présentés dans cette salle, destinés à l’hôtel Mayen, à Paris, et exécutés à la demande du décorateur André Groult. Zadkine multiplie les effets décoratifs, n’hésitant pas à colorer, à laquer ou à dorer certaines de ses œuvres. Le spectaculaire Oiseau d’or, fait pour « défier le soleil » et dont la forme ovoïde rappelle Brancusi, est l’une des manifestations les plus abouties de son intérêt pour la polychromie. Sculpteur virtuose, à l’invention foisonnante, Zadkine pratique également le dessin de façon constante. Dans les années 1920, il réalise une série de gouaches aux couleurs vives et aux figures géométriques, qui obtiennent un réel succès auprès des amateurs.

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