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Ossip Zadkine, né en 1888 dans l’actuelle Biélorussie, arrive à Paris au cours de l’automne 1910, à l’âge de 22 ans. Après un bref passage à l’École des beaux-arts, il délaisse l’enseignement académique pour l’effervescence artistique de Mont parnasse, devenu « le nombril du monde » (selon le mot d’Henry Miller) pour les jeunes artistes d’avant-garde. Ami de Modigliani, Blaise Cendrars et Max Jacob, Zadkine se fait connaître grâce à son extraordinaire maîtrise de la matière : ses grands bois sculptés, taillés directement dans le bloc, attirent très vite l’attention des amateurs et des collectionneurs. Après la Première Guerre mondiale, dont il revient blessé et diminué, l’artiste connaît un début de reconnaissance, marqué par de premières expositions personnelles en France, en Angleterre et en Belgique.
Dans l’ancien atelier du sculpteur, reconnaissable à sa grande verrière, est présentée une sélection d’œuvres réalisées dans les années 1910-1930. Elles montrent l’évolution de la sculpture de Zadkine, depuis la Tête héroïque, l’une plus anciennes aujourd’hui connues, jusqu’à la magnifique Tête de femme récemment acquise par le musée. Fasciné par la figure humaine, Zadkine multiplie les variations sur ce motif, qu’il simplifie jusqu’à l’épure, ne retenant que les traits essentiels pour faire jaillir l’émotion. Les grands bois rassemblés au centre de l’atelier illustrent la virtuosité technique de Zadkine, maître de la taille directe et passionné par le travail du bois. Deux dessins, Couple et Caserne, rappellent que Zadkine maniait également la plume et le crayon : pendant la Première Guerre mondiale notamment, il réalisa de bouleversants lavis et aquarelles qui portent la trace de ses souvenirs de guerre.